top of page

Du féminin sacré au féminisme : Comment soigner la féminité blessée ?

Dernière mise à jour : 23 nov. 2022

Aujourd’hui, plus que jamais en occident, les femmes n’ont eu autant de liberté dans la possibilité de choisir. Nous pouvons construire notre propre parcours et déterminer notre destinée.
En même temps, ces nouvelles opportunités apportent de nouveaux challenges et leur lot de difficultés : Perfection, Stress, pression, déconnection…
Nous sommes capables de choisir notre carrière, de gagner notre propre salaire, choisir nos relations et avoir la liberté de décider d'avoir des enfants. Mais notre rapport au corps, à l’intimité, au plaisir, à notre nature, a beaucoup souffert. Nous sommes, pour la plupart, déconnectées de notre nature féminine.
J’ai longtemps recherché la source des blessures propres aux femmes.

Au travers de mes voyages et de mes expériences, je vous partage le fruit de mes recherches.



Les secrets de la 1001 ème nuit

« Les milles et Une nuits en savent plus qu’elles ne disent et en disent plus qu’elles ne savent… Il a fallu aux femmes réinventer le monde à leur mesure pour le maîtriser » - Malek Chebel
A travers les contes des mille et une nuits, Sherazade, par sa ruse et son intelligence, sauve les femmes du dessein de la mort imposé par le Roi.

Considérons que le Roi Chariar est l’archétype de cette force destructrice de la féminité, qui emmène les femmes dans un combat sans merci.

Dans la réalité, elle peut prendre multiples formes :
- L’éducation familiale qui empêche la graine de la féminité d’éclore. Enfermée dans la cage de la culpabilité et des peurs, la féminité est évoquée sous la forme de « ne pas être », assortie d’un "ne pas avoir »

- Un partenaire misogyne qui, par une relation perverse, réduit la femme à se détacher de sa propre nature pour pouvoir la dominer, et l’assujettir à l’éclipse

- La maladie, ravageuse, qui écrase le corps et confronte à la mort, au Mal, et bouleverse sa vision du monde

- Le temps qui s’écoule et laisse son empreinte à la ménopause, nostalgie d’une féminité convoitée

- Et toutes ces étapes de la vie, qui fragilisent sans cesse notre rapport à la féminité (grossesse, prise de poids, dépression, chagrin d’amour...).

Comment vivre l’instant quand on ne sait pas de combien de temps on dispose pour se sentir bien ?

Et si cette force destructrice avait un rôle initiatique ?

Un chemin vers une féminité retrouvée

Les femmes sont sauvées grâce à Sharazade. Mais que faire de cette liberté ?
Sont-elles guidées pour retrouver le chemin de leur vraie féminité ?

Livrées à elles-mêmes, leur vie est sauvée mais cette vie qui continue est un autre enfer.
La mémoire du corps ne laisse-t-elle pas la cicatrice du combat vécu ?
Comment ne plus avoir peur de la douleur, de l’abandon, ni de la mort ?
La liberté physique est retrouvée, mais comment libérer nos mémoires, se détacher de ce qui a été transmis et retrouver enfin cet instinct de la liberté ?
Comment retrouver le chemin vers sa propre féminité, sans culpabilité ni honte ?
Comment se réinventer pour découvrir d’autres façons d’être femme ?

Et si la réponse se trouvait à l’intérieur de chacune de nous ?
Et si la possibilité de se retrouver toutes autour d’un cercle nous permettait de mettre en vibration ce qui est endormi ?

La force du cercle

Ma vie est un laboratoire, où chaque expérience corporelle me dévoile les secrets du féminin.
Karima Berger l’écrit dans son roman :
« Les femmes sont les gardiennes du secret de ce que Dieu garde secret ».

Je me suis souvenue de ces cercles improvisés, entre amies (et sœurs), autour d’une table et nous partagions, à cœur ouvert, nos expériences de vie.
Un partage sans tabous et dans la bienveillance.
Nos rassemblements étaient une sorte de décharge émotionnelle qui déclenchait une euphorie de groupe.
Chacune, à sa façon, exprime sa propre féminité et nous possédons en nous ce rôle originel d’initiatrice.
J’ai eu à coeur de recréer ce lien de sororité dans mon espace que j’appelle le « jardin des Femmes ».
Pour transmuter ensemble la Féminité blessée en une véritable Puissance féminine et partager la joie d’être femme.

Célébrer la féminité

Issue d’une famille traditionnelle et patriarcale, ma féminité était écrasée sous le joug du jugement, des préjugés et de la répression. Enfermée entre les quatre murs de ma chambre, je rêvais de voyage pour découvrir ce qu’était « être femme » … ailleurs.

Et mon rêve est devenu réalité.

L’inde, la Thaïlande, le Brésil, Cuba, Le Maroc, la Tunisie, Madagascar… Je découvrais les pays et les expressions diverses et variées de la féminité.
J’avais besoin de ressentir leur façon de prendre soin du corps, à travers la danse, la mode, leur relation aux hommes et leur façon d’exister dans leur société .

Puis j'ai découvert les massages, les rituels et leur rapport à l’intimité.
Je voulais TOUT comprendre au-delà de ma propre construction mentale.

Depuis la nuit des temps, dans ces contrées lointaines, des soins sont prodigués aux femmes pour se connecter à leur féminité. La nudité, la sensualité, le plaisir, sont sacrés.

Une offrande au corps, étant le véhicule de l’âme, le portail vers le moi profond, le divin.
J’ai entrepris cette initiation comme on se jette dans une passion pour s’y brûler, parce que je voulais « purifier » mon corps de toutes ses vieilles mémoires … et enfin me l’approprier, au-delà de tout jugement et de toute projection.

C’était MON plaisir, MA sensation, Mon désir, Mon corps, Ma féminité assumée.

Avez-vous déjà ressenti cet état :
- D’abandon quand le corps n’est plus touché.
- De rejet quand le corps n’est plus regardé.
- De dégoût quand le corps n’est pas respecté.
- D’appréhension d’avoir un corps mort, quand le corps ne ressent plus le plaisir.

Inspirée par ces initiations, j’ai tissé ma propre toile qui porte le nom « Envolée Féminine ».

Un Rituel dont le toucher, d’une extrême lenteur, guide la conscience de la femme vers chaque parcelle de son corps pour qu’elle puisse le découvrir autrement. Les sens sont exaltés pour réaliser que chacune de ses cellules est vivante et vibre au Toucher, même les petits orteils. Par ce rituel, la femme prend conscience que le corps est un portail extraordinaire qui la conduit dans les profondeurs de son âme.

Nous savons que le corps de la femme, par la multitude de lieux érogènes et de faisceaux qui les connectent, y compris les zones les plus inattendues, les plus secrètes, les plus cachées, constituent un champ infini d’expériences. Le corps humain est fait pour l’Amour.
Alors pourquoi ne pas exploiter ce soin comme possibilité de guérison ?

En occident, force est de constater, qu’il est plus difficile pour une femme de déposer son corps et de se laisser guider dans son éveil corporel.

Certaines femmes ont particulièrement besoin de se sentir confiance avant de se mettre « à nu », à tout niveau.
Elles ont aussi besoin de dépasser leurs projections négatives quant au rapport à la nudité, au plaisir et à la sexualité, qui entrave leur épanouissement. Elles préfèrent d’abord apprendre à donner, pour mieux appréhender l’expérience du « recevoir ».



L’école du Féminin

Il fut un temps où découvrir les secrets de la sexualité humaine était un rôle essentiel qui incombait aux femmes. Aujourd’hui encore, certaines sociétés traditionnelles d’Afrique ou d’Asie confient l’initiation des adolescentes qui ont atteint l’âge de la puberté à une femme d’expérience.

Une sorte d’intime communauté du féminin

Le savoir de l’initiatrice est mis au service d’une science du plaisir qui construira la relation sexuelle de la jeune femme avec son futur aimé. Ainsi lors de la rencontre avec l’élu, elle est en mesure de le guider vers son propre plaisir et l’intensité des émotions qu’il suscite chez l’homme. La voie est ouverte vers les richesses de l’intimité sexuelle qui comblent aussi bien l’homme que la femme et renforce leur amour.

La femme est un être aux multiples facettes

Cette union des femmes se base encore au sein des sociétés traditionnelles sur cette idée essentielle : Son ascendance lunaire est fondamentale. Toutes les civilisations relient profondément la femme à l’astre lunaire, le féminin par excellence.

Or la Lune comporte sa face cachée.

Au cœur de cette face cachée sommeillent en la femme des facettes cachées, certaines plus endormies que d’autres. Étant ensemble, les jeunes nubiles apprennent à se connecter à la féminité de l’autre pour éveiller ces diverses facettes encore plongées dans le sommeil de l’enfance ou de l’adolescence.
Leur propre féminité se nourrit de l’exploration à laquelle elle est invitée, et à laquelle elle invite les autres.

Ni les unes ni les autres ne sont des rivales

Au cours de l’initiation, le chemin de découverte de la féminité ne peut se parcourir qu’ensemble.
Elles deviennent des alliées qui seront, si nécessaire, capables le moment venu d’aider l’autre à aller à la rencontre de l’homme.

Lorsque j’ai été initié, en 2009, j’ai réalisé que prodiguer ces massages était réparer l’autre en me réparant moi-même. C’était aimer l’autre en apprenant à m’aimer moi-même. C’était nourrir l’autre tout en me nourrissant moi-même. Apprendre à donner, c’est pouvoir se découvrir et reconnaitre la puissance du féminin .

Aujourd’hui, la société patriarcale dominante pousse la femme à lutter pour le pouvoir et la performance, en vue d’affirmer sa place, en adoptant une énergie très masculine. Pourtant, n’est-ce pas dans son essence profonde que le féminin offre toute sa force et sa créativité à la construction extraordinaire de l’intimité ?

Comment le redécouvrir, s’en saisir, s’en imprégner pour ouvrir avec son/sa partenaire cette voie nouvelle de l’union sexuelle ?

Ne faut-il pas refaire le chemin inverse et se défaire du patriarcat dans lequel la société occidentale est empêtrée depuis plus de deux millénaires ?

Aux jardins Hajira, l’atelier Alliance vous guide vers une nouvelle façon d’être femme.
Une alliance entre la femme moderne qui souhaite affirmer sa position sociale, et les savoirs ancestraux du féminin sacré.

« Etre femme autrement » c’est maintenant.



79 vues0 commentaire

Comments


bottom of page